jeudi 9 avril 2009

REMERCIEMENT ET OUVERTURE CONCLUSIVE



Nous présentons nos sincères remerciements à M. F.-X. Hubert, notre professeur de MULTIMÉDIA EDUCATIF, pour son aide et ses conseils. Nous remercions également nos amies Candice et Sophie. Leurs commentaires nous ont encouragés à faire beaucoup plus de recherches.

Nous sommes très conscients des limites de nos réflexions en raison de notre manque de temps. Dès que possible, nous aborderons d’autres points importants de la pédagogie, tels que : La différenciation pédagogique (appelée souvent pédagogie différenciée), la pédagogie de l’alternance, la pédagogie expériencée, la pédagogie par les objectifs (ou « par objectififs », ou encore « PRO »), la pédagogie par la découverte ou la pédagogie par la redécouverte, etc.

Vos commentaires sont toujours bienvenus !

LA PÉDAGOGIE NON-DIRECTIVE

Le terme non-directivité a été inventé en 1942 par le psychothérapeute et formateur américain Carl Ransom Rogers (1902 – 1987). C’est dans la seconde moitié du XXe siècle que la non –directivité va devenir un des lieux communs de la culture éducative « moderne ». « Lors de la grande rébellion culturelle et sociale de 1968, la non-directivité a fait partie, comme une composante qui va de soi, des revendications libertaires illustrées par le slogan "Il est interdit d'interdire". Permissivité contre répression, créativité contre conformité, autodidaxie contre transmission : la non-directivité semble donner un nom à une nouvelle conception des relations humaines, de la relation au savoir et aux traditions, dans la famille, à l'école, dans les institutions, les organisations. »[1]


La pédagogie non-directive préconise une méthode où chaque élève participe aux décisions de la classe « en exerçant son autonomie et en donnant un sens à des études grâce à un équilibre consenti entre ses obligations et ses libertés individuelles ». (G. Longhi) Ici, « le maître apporte une aide et une écoute qui doivent permettre à chaque élève de développer sa personnalité à travers les apprentissages »
[2]. (Rogers) On n’impose ni le programme, ni les règlements internes (contrairement à l’autoritarisme ou au dirigisme) : tout doit être négociable. Gilbert Longhi, dans son Dictionnaire de l’éducation (2009), résume la pédagogie non-directive (ou la non-directivité) en six recommandations prééminentes :

  • S’abstenir de toute pression sur le sujet (ou le groupe) ;
  • Faire confiance aux capacités d’autonomie et de responsabilité ;
  • Instaurer un climat d’empathie et de respect permettant d’une part à tout élève d’extérioriser l’authenticité de ce qu’il ressent, d’autre part à l’enseignant d’exprimer aussi ses propres avis ;
  • Développer la place du vécu, de l’expérimentation personnelle et de la découverte par soi-même plutôt que l’accumulation de savoir provenant du maître ;
  • Utiliser le groupe (classe) comme énergie de changement des personnes (élèves) qui en font partie ;
  • Eviter tout système (doctrine) pédagogique à prétention universelle.

Toutefois, les opposants de la non-directivité soulèvent quatre objections (G. Longhi) :

  • L’effacement du professeur condamne les élèves à se réfugier dans des stéréotypes comportementaux ;
  • Les connaissances ne sont plus transmises en quantité et en qualité suffisantes, au motif que les élèves doivent être disposés à les découvrir d’eux-mêmes ;
  • La gestion de la vie de groupe épuise le temps de classe dans les aléas relationnels (les sentiments, les affects) et dans les détails de la vie matérielle ;
  • La pédagogie non directive sombre dans le pédagogisme quand elle se contente d’apprendre à apprendre sans déboucher de façon concrète sur des apprentissages utilisables pour la poursuite d’études et au-delà pour l’insertion socioprofessionnelle.

jeudi 2 avril 2009

LA PÉDAGOGIE LIBERTAIRE

La pédagogie libertaire, en tant qu'ensemble d'outils, de méthodes, de démarches et d'attitudes, fondent ses résultats sur l'aptitude du groupe et de son anilateur à mettre en oeuvre un processus éducatif dans la liberté. Ici, on utilise les pédagogies dites actives comme une sorte de "ruse" pédagogique, au service de l'autonomie que doivent conquérir les "apprenants". (voir Hugues Lenoir). La pédagogie libertaire, une par les principes et multiple par les pratiques et les lieux d'exercice, reflète une vision anarchiste de l'éducation, c'est-à-dire une éducation dont le moteur premier est une attitude active et libre dans un espace liberé du maximum de contraintes. Selon Hugues Lenoir la problématique de la pédagogie libertaire se trouve dans mouvement dialectique où " l'éducation se construit par la liberté et la liberté par l'éducation". Dans ce cas, l'éducation doit préparer les apprenants à leur condition future de producteur conscient, par la pluridisciplinarité et la multiplicité des techniques. "Il s'agit dopnc, non seulement d'instruire pour révolter mais aussi afin forger la conscience; qualifier pour mieux résister et à terme, afin de construire le socialisme dans la liberté."(H. Lenoir) L' éducateur n'est plus là pour transmettre un savoir acadmique mais pour favoriser chez les apprenants la production de connaissances en fonction de leur centre d'intérêt ou de leur préoccupation du moment. L'éducation, en cela, se veut constituante de l'anarchisme.